Témoignages pour l’Eglise, vol. 1 p. 647-650 Jour 161

Le bon usage des talents

Ceux qui font leur testament ne devraient pas avoir le sentiment que cela suffit et qu’il ne leur reste plus rien à faire. Qu’ils soient au contraire constamment à l’œuvre, se servant des talents qui leur ont été confiés pour l’édification du royaume de Dieu. Le Seigneur a voulu que tous ses enfants fassent un usage judicieux de leurs biens. Il ne se propose pas de soutenir son œuvre par des miracles. Il a quelques économes fidèles qui gèrent à bon escient leurs affaires et consacrent leur argent à l’avancement de son règne. Mais au lieu d’être l’exception, le renoncement et la bienfaisance devraient être la règle. Il faut répondre aux besoins toujours croissants de la cause. Des appels nous parviennent sans cesse de près et de loin, demandant des messagers porteurs de la lumière et de la vérité. Il faudrait donc une augmentation du nombre des ouvriers et des fonds destinés à leur entretien. 

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Il ne rentre dans le trésor du Seigneur que des sommes bien minimes, et encore n’est-ce pas sans beaucoup de peine qu’on obtient ce résultat. Si tous pouvaient voir combien l’amour de l’argent a enrayé les progrès de l’œuvre de Dieu et ce qu’on aurait pu faire si tous avaient été fidèles dans le paiement des dîmes et des offrandes, beaucoup de nos frères se décideraient à une réforme radicale. ils n’oseraient plus entraver les progrès du règne de Dieu comme ils l’ont fait jusqu’ici. L’Eglise est endormie: elle ne voit pas le bien qu’elle pourrait accomplir si elle sacrifiait tout pour le Christ. Un véritable esprit de renoncement serait un argument en faveur de la réalité et de la puissance de l’Evangile sur lequel le monde ne se méprendrait pas et qu’il ne pourrait réfuter. D’abondantes bénédictions s’ensuivraient pour l’Eglise. 

Mes frères, je vous en conjure, cessez de dérober Dieu. Certains d’entre vous ont une situation qui les oblige à faire leur testament. Mais, en le faisant, qu’ils prennent bien garde de ne pas. léguer à leurs enfants ce qui revient au Seigneur. Ces testaments deviennent souvent des sujets de discorde et de querelles. Il nous est rapporté à la louange du Dieu d’Israël qu’il n’eut pas honte d’être appelé le Dieu de ce peuple. La raison qui en est donnée, c’est qu’au lieu de rechercher avec avidité des biens terrestres, ou d’essayer de trouver leur bonheur dans les plaisirs du monde, d’aucuns s’étaient placés entre les mains de Dieu avec tout ce qu’ils possédaient. Ils ne vivaient que pour sa gloire et déclaraient positivement qu’ils étaient en marche vers une patrie meilleure, une patrie céleste. Le Seigneur n’en eut pas honte; ils ne le déshonorèrent pas aux yeux du monde. Aussi le Roi du ciel n’a pas rougi de les appeler frères. 

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Offrandes volontaires

Beaucoup de personnes prétendent ne pas pouvoir faire davantage pour la cause de Dieu, mais en réalité elles ne donnent pas selon leurs moyens. Le Seigneur ouvre parfois leurs yeux aveuglés par l’égoïsme en réduisant leurs revenus à la somme qu’ils veulent bien consentir à donner. Des chevaux sont trouvés morts dans les champs ou à l’écurie, des maisons ou des granges deviennent la proie des flammes, ou encore les récoltes sont insuffisantes. Dans de nombreux cas, Dieu éprouvent les hommes en leur accordant des richesses, mais s’ils ne sont pas fidèles dans les dîmes et les offrandes, le Seigneur leur retire ces richesses. “Celui qui sème peu moissonnera peu.” 2 Corinthiens 9:6. Par les compassions de Jésus-Christ et sa grande bonté, pour l’honneur de la vérité et de la religion, nous vous supplions, vous les disciples du Christ, de vous consacrer à Dieu à nouveau, vous et vos biens. En contemplant l’amour et la compassion du Christ, qui l’ont amené à quitter les cours royales pour affronter le renoncement, l’humiliation et la mort, que chacun se demande: “Que dois-je au Seigneur?” Puis, que votre offrande d’action de grâces montre à quel point vous appréciez le don que le ciel a consenti dans la personne du Fils bien-aimé de Dieu. 

En déterminant la part de vos biens que vous consacrez à la cause de Dieu, prenez bien garde d’aller au-delà plutôt que de rester en deçà de ce qui est prescrit. Pensez à celui à qui vous destinez votre offrande. Cette considération bannira toute avarice. Contemplez le grand amour de Jésus à votre égard et vos meilleures offrandes vous sembleront encore indignes de lui. Dès que le Christ sera l’objet de nos affections, nous qui avons reçu son pardon et été l’objet de son amour, nous ne nous arrêterons pas à supputer la valeur du précieux parfum qui servit à oindre les pieds du Maître. L’avaricieux Judas pouvait le faire, mais celui qui a reçu le don du salut n’aura qu’un regret, c’est que l’offrande n’ait pas un parfum plus subtil et une plus grande valeur. Il faut que les chrétiens ne se considèrent que comme des canaux par lesquels les miséricordes et les bénédictions découlant de la Source de toute bonté se déversent sur leurs semblables. La conversion des âmes fera constamment monter vers le ciel les échos glorieux de leurs louanges. Le trésor céleste s’augmentera de nouvelles offrandes, parce que de nouvelles âmes seront devenues participantes du don céleste.

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Chapitre 102 — Les relations des membres d’Eglise

Tous ceux qui luttent pour obtenir la victoire sur le mal devront combattre leurs propres faiblesses. Mais il est tellement plus facile de voir les fautes de ses frères que de reconnaître les siennes qu’on doit s’appliquer davantage à se critiquer soi-même qu’à critiquer les autres.

Tous les membres de l’Eglise, s’ils sont fils et filles de Dieu, devront se plier à une discipline avant de pouvoir être la lumière du monde. Dieu ne peut se servir d’hommes et de femmes qui se plaisent dans les ténèbres et qui ne font aucun effort pour se rapprocher de la source de la lumière. Ceux qui sentent leur misère et font tout ce qu’ils peuvent pour sortir de leur état tout en adressant au ciel de ferventes prières sont assurés du secours d’en haut. On a beaucoup à apprendre et à désapprendre sur son propre compte. Il faut combattre de vieilles habitudes, et c’est seulement en luttant courageusement pour se débarrasser de ses défauts et pour acquérir une connaissance parfaite de la vérité en la mettant en pratique, que, par la grâce de Dieu, l’on peut remporter la victoire. 

Je voudrais trouver des paroles qui fassent bien comprendre à tous que notre seule espérance est de nous unir à Dieu. Il faut obtenir la pureté du cœur, et, pour y arriver, s’examiner soi-même, vaincre son obstination et son amourpropre, ce qui exige qu’on ne cesse de prier avec ferveur.

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